Partied’un bĂątiment avançant dans le vide; RĂ©dige des textes Ă  enfermer dans des bulles; Petit ordinateur ultraplat Ă  Ă©cran tactile; Absence de la moindre sanction; Qui vient des profondeurs de l’ĂȘtre; Qui peut se dĂ©placer dans l’air comme dans l’eau; DĂ©signeun saut oĂč le corps fait un tour complet. Solution: PÉRILLEUX. Les autres questions que vous pouvez trouver ici CodyCross Parc d’attraction Groupe 201 Grille 4 Solution et RĂ©ponse. « Partie d’un bĂątiment avançant dans le vide. Synonyme d’impressionner ». Chersfans de CodyCross Mots CroisĂ©s bienvenue sur notre site SolutionCodyCross.net. Vous trouverez la rĂ©ponse Ă  la question VĂ©hicule pouvant se dĂ©placer sur l’eau . Cliquez sur le niveau requis dans la liste de cette page et nous n’ouvrirons ici que les rĂ©ponses correctes Ă  CodyCross Parc d’attraction. TĂ©lĂ©chargez ce jeu sur votre smartphone et faites exploser votre cerveau Fast Money. 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Merci Kassidi français arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois allemand Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hĂ©breu italien japonais nĂ©erlandais polonais portugais roumain russe suĂ©dois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liĂ©s Ă  votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liĂ©s Ă  votre recherche Le renversement de la charge de la preuve est contraire au principe juridique fondamental selon lequel une partie avançant une affirmation doit Ă©galement la prouver. Die Umkehrung der Beweislast verstĂ¶ĂŸt gegen den fundamentalen Rechtsgrundsatz, dass derjenige, der etwas behauptet, dies auch beweisen muss. Plus de rĂ©sultats CoĂ»ts situĂ©s entre 40 et 50 EUR/tonne, selon les dĂ©clarations des parties intĂ©ressĂ©es avançant cet argument. Die Kosten liegen in einer Spanne von 40 bis 50 EUR/Tonne, wie von den interessierten Parteien, die dieses Argument vorbrachten, angegeben. Il suffit de commencer la partie en avançant de deux cases les deux pions du roi e2 et f2. Ziehe einfach beide Königsbauern E2 & F2 um zwei Felder nach vorne. Le vice-chancelier Bruno Pittermann SPÖ y fait cependant objection, toutes rĂ©serves Ă©conomiques mises Ă  part, en avançant les arguments de la neutralitĂ© et de la Suisse. Vizekanzler Bruno Pittermann SPÖ hatte allerdings abgesehen von ökonomischen Vorbehalten mit den Argumenten „NeutralitĂ€t" und „Schweiz" Einspruch erhoben. D'une part, deux pontons, avançant sur la riviĂšre, encouragent le promeneur Ă  l'observation du milieu naturel. Auf der einen Seite animieren zwei ĂŒber den Fluss fĂŒhrende HolzbrĂŒcken den SpaziergĂ€nger dazu, die naturbelassene Umgebung zu betrachten. L'une de ces parties intĂ©ressĂ©es a demandĂ© Ă  la Commission que son identitĂ© ne soit pas rĂ©vĂ©lĂ©e, en avançant des motifs valables Ă  cet effet. Einer dieser Beteiligten bat die Kommission unter Angabe triftiger GrĂŒnde, dass seine IdentitĂ€t nicht bekanntgegeben werde. Pour illustrer cet aspect, l'Allemagne se rĂ©fĂšre aux obligations d'État qui constituent une grande partie du portefeuille de titres, en avançant que le recul des prix fin 2009 Ă©tait un indice de marchĂ©s perturbĂ©s quant Ă  leur fonctionnement. Zur Veranschaulichung bezieht sich Deutschland auf Staatsanleihen, die einen großen Teil des Wertpapierportfolios ausmachen; die rĂŒcklĂ€ufigen Preise Ende 2009 seien ein Zeichen fĂŒr funktional gestörte MĂ€rkte gewesen. Les progrĂšs de la technologie avançant Ă  grands pas, nombreuses sont celles qui, parmi ces dispositions, perdent aussi une partie de leur efficacitĂ© Ă©volution qui restreint d'autant les chances des traitĂ©s d'ĂȘtre jamais ratifiĂ©s et de jamais entrer en vigueur. Da die technische Entwicklung mit rasantem Tempo voranschreitet, verlieren viele dieser Normen auch einen Teil ihres Nutzens so dass eine Ratifizierung oder ein Inkrafttreten der VertrĂ€ge entsprechend unwahrscheinlicher wird. SituĂ© sur une petite pĂ©ninsule s'avançant dans le golfe Persique et frontalier avec l'Arabie saoudite, le Qatar fait partie des pays au plus fort taux de croissance au monde. Das Hotel liegt auf einer Halbinsel, grenzt an den Persischen Golf und Saudi-Arabien, Katar ist einer der weltweit am schnellsten entwickelnden LĂ€ndern. En 2011, le Groupe des familles des prisonniers politiques exĂ©cutĂ©s au chili, dont fait partie Jeria, dĂ©posa une plainte avançant que Bachelet mourut suite Ă  la torture dont il faisait l'objet. Im Jahr 2011 legte die Gruppierung Familienangehöriger von in Gefangenschaft Verschwundener in Chile, welcher Jeria angehörte, einen Rekurs ein, der geltend machte, dass Bachelet zu Tode gefoltert worden sei. L'imposition de nouvelles taxes sur le secteur financier permettrait de rĂ©cupĂ©rer en partie le coĂ»t budgĂ©taire de la rĂ©cente crise, d'aucuns avançant que le secteur dans son ensemble a bĂ©nĂ©ficiĂ© des aides financiĂšres octroyĂ©es Ă  certains Ă©tablissements financiers. Die Belegung des Finanzsektors mit neuen Steuern wĂŒrde dazu beitragen, die Kosten zu decken, die den Haushalten in der jĂŒngsten Krise entstanden sind - wenn man davon ausgeht, dass der gesamte Sektor indirekt von den finanziellen Hilfen, die bestimmten Finanzinstituten gewĂ€hrt wurden, profitiert hat. ProcĂ©dĂ© selon la revendication 19, caractĂ©risĂ© en ce que l'Ă©tape de guidage du fil avançant sur la partie d'entrĂ©e de fil comporte l'entraĂźnement du fil dans un courant d'air mobile. Verfahren gemĂ€ĂŸ Anspruch 19, gekennzeichnet, daß der das laufende Garn dem Garneinlaufteil zufĂŒhrende Schritt ein Umschließen des Garnes von einem beweglichen Luftstrom umfaßt. D'une part, il a confirmĂ© le calendrier de l'Ă©largissement, comme le souhaitait le Parlement europĂ©en, en avançant l'objectif de la fin des nĂ©gociations Ă  la fin de l'annĂ©e 2002. Einerseits hat er den Zeitplan fĂŒr die Erweiterung wie vom EuropĂ€ischen Parlament gewĂŒnscht bestĂ€tigt und als Ziel die Beendigung der Verhandlungen bis Ende 2002 gesetzt. C'est Ă  ce prix que nous construirons l'Europe du XXIe siĂšcle, une Europe Ă  visage humain oĂč chacun pourra prendre part Ă  l'Ă©volution collective en avançant Ă  sa maniĂšre, avec ses spĂ©cificitĂ©s, mais en progressant dans la mĂȘme direction. Um diesen Preis werden wir das Europa des 21. Jahrhunderts errichten, ein Europa mit menschlichem Antlitz, wo jeder an der gemeinsamen Entwicklung teilhaben und auf seine Weise, mit seinen Besonderheiten, aber in der gleichen Richtung vorankommen kann. La premiĂšre de ces rĂ©unions a Ă©tĂ© essentiellement consacrĂ©e aux nĂ©gociations de l'Uruguay Round, les deux parties essayant de donner une nouvelle impulsion politique au processus et, dans cette perspective, avançant de nouvelles idĂ©es dans le domaine de l'agriculture. Bei dem ersten Treffen ging es im wesentlichen um die Verhandlungen im Rahmen der Uruguay-Runde; beide Parteien versuchten den Verhandlungen einen neuen politischen Impuls zu geben und trugen daher neue VorschlĂ€ge zum Landwirtschaftssektor vor. Installation pour la production de piĂšces moulĂ©es dans un moule Ă  coulĂ©e avançant par Ă©tapes consistant en parties de moules identiques sans chĂąssis Les irritations de la maturation des follicules et de l'ovulation peuvent ĂȘtre la cause de troubles au niveau des hormones; elles peuvent aussi se produire en partie lors d'une intervention chirurgicale, de radiothĂ©rapie, de chimiothĂ©rapie, par des anticorps ou l'Ăąge avançant. Irritationen der EiblĂ€schenreifung und Ovulation können auf Hormonstörungen beruhen; sie entstehen teilweise aber auch durch operative Eingriffe, Bestrahlung, Chemotherapie, Antikörper oder altersbedingt. Les guides spĂ©lĂ©ologiques experts mĂšnent les participants dans une excursion unique, au cours de laquelle on pourra Ă©couter les sons des Grottes, dĂ©couvrir et observer la faune qui l'habite, ou Ă©prouver d'intenses Ă©motions en avançant seul sur une partie du parcours. Die erfahrenen HöhlenfĂŒhrer begleiten die Besucher auf einer einzigartigen Wanderung, wĂ€hrend der sie den KlĂ€ngen der Höhlen lauschen, die dort lebende Tierwelt entdecken und beobachten und auch starke GefĂŒhlserfahrungen machen können, wie die, ein StĂŒck weit ganz allein zu laufen. En septembre mĂ©morable 1939 avec les parties avancĂ©es de la 4-Ăšme armĂ©e s'avançant vers l'ouest, il y avait deux envoyĂ©s spĂ©ciaux du journal "une Horaire Patrie", les hommes assez connus pour ce moment-lĂ  de la littĂ©rature soviĂ©tique. Im denkwĂŒrdigen September 1939 gingen zusammen mit den fĂŒhrenden Teilen der 4. Armee, die nach dem Westen aufrĂŒckte, zwei spezielle Korrespondenten der Zeitung "EinstĂŒndiger Heimat", die zu jener Zeit genug bekannten Persönlichkeiten der sowjetischen Literatur. La ponta de Sagres » la pointe de Sagres, qui se trouve Ă  proximitĂ© de la ville, est un promontoire spectaculaire - une falaise de 50 m de haut avançant dans la mer et frappĂ©e de toutes parts par les vagues. Es ist ein spektakulĂ€res Kap mit 50 Meter 165 Fuß hohen Klippen, die ins Meer hinaus ragen und von allen Seiten von den Wellen umspĂŒlt werden. Aucun rĂ©sultat pour cette recherche. RĂ©sultats 24. Exacts 1. Temps Ă©coulĂ© 255 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots frĂ©quents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues frĂ©quentes 1-400, 401-800, 801-1200 Index Plan Texte Notes Citation Auteur EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral PremiĂšre partie Le campus et le CHU 1959-1974 Le campus, style sĂ©vĂšre » 1 - Cet article est, pour l’essentiel, extrait de l’ouvrage de COUSTET, Robert et SABOYA, Marc. Bor ... 2 - Les 4/5e de la superficie du campus sont rĂ©servĂ©s aux espaces verts et terrains de sport. Dans se ... 1Le 23 juillet 1963, le plan masse du complexe universitaire prolongeant les premiĂšres rĂ©alisations de RenĂ©-AndrĂ© Coulon est approuvĂ© par le Conseil gĂ©nĂ©ral des bĂątiments de France1. L’extension, programmĂ©e dĂšs le dĂ©part mais impulsĂ©e par le recteur Babin, s’étire sur prĂšs de 250 ha. Le campus de Talence, Pessac et Gradignan est dĂ©sormais un des plus grands d’Europe. Le plan, confiĂ© Ă  l’architecte parisien Louis Sainsaulieu, spĂ©cialiste des constructions scolaires, prĂ©sente une rĂ©partition des principales unitĂ©s le long d’un axe est-ouest matĂ©rialisĂ© par l’avenue des FacultĂ©s. De part et d’autre de cette voie Sainsaulieu dispose des bĂątiments dont l’emprise au sol ne reprĂ©sente que 10 % du terrain disponible, le reste Ă©tant occupĂ© par des terrains de sport et des espaces verts2. Trois grands ensembles se dĂ©tachent le long de cet axe boisĂ© l’extension de la facultĂ© des sciences, la facultĂ© de droit puis la facultĂ© des lettres. Villages et restaurants universitaires, complexes sportifs, instituts et Ă©coles spĂ©cialisĂ©es viennent s’inscrire autour de ces pĂŽles. 2fig. n°1 Figure 1 DĂ©tail du plan de masse du campus, Louis Sainsaulieu, 1963 Ă  gauche, face Ă  face, les facultĂ©s de droit et de lettres. © Marc Saboya. 3 - Les ateliers lourds » usinage, fonderie, etc. et la chaufferie sont communs aux deux Ă©tabliss ... 3Au-delĂ  de l’élĂ©gant pont des UniversitĂ©s Francisque Perrier, 1971 s’étirent les nouveaux bĂątiments de la facultĂ© des sciences rĂ©alisĂ©s, pour la troisiĂšme tranche, entre 1966 et 1967 par Jean-Louis Ludinart RenĂ©-AndrĂ© Coulon, architecte en chef. Le parti reprend les formes, couleurs et matĂ©riaux du programme prĂ©cĂ©dent dans une composition aĂ©rĂ©e et agrĂ©mentĂ©e de trois sculptures de Jean Bertoux. Au sud, Jacques Carlu et AndrĂ© Comte achĂšvent en 1966 le lycĂ©e technique d’état et l’importante École nationale supĂ©rieure des Arts et MĂ©tiers, un ensemble de quatre barres basses enserrant une vaste cour rectangulaire sur laquelle se greffe une aile occupĂ©e par l’amphithéùtre et les laboratoires tandis qu’à l’autre extrĂ©mitĂ© une haute tour est occupĂ©e par les logements de fonction3. La disposition des bĂątiments, leur Ă©chelle, le rationalisme du parti architectural renvoient aux prestigieux modĂšles amĂ©ricains tel le centre universitaire de Harvard Cambridge, Massachusetts par Walter Gropius en 1950. L’entrĂ©e de l’école est signalĂ©e par une haute sculpture d’Alicia Penalba, sculpteur argentin Ă©lĂšve de Zadkine. Partiellement enterrĂ©e, la bibliothĂšque des sciences 1963-1964, L. Sainsaulieu et P. Daurel, longue cage de verre rythmĂ©e par les blocs de bĂ©ton des rayonnages qui semblent suspendus aux parois vitrĂ©es, joue sur la transparence et Ă©voquerait, bien sĂ»r, l’architecture de Mies van der Rohe si certains Ă©lĂ©ments, tels les fermes triangulaires et les plafonds inclinĂ©s, n’introduisaient des effets plastiques Ă©trangers Ă  l’art du maĂźtre mais issus des derniĂšres expĂ©riences de Le Corbusier et de Jean ProuvĂ©. À l’arriĂšre, contrastant avec la limpiditĂ© de la salle de lecture, la tour des magasins Ă©lĂšve ses murs de bĂ©ton rythmĂ©s uniquement de fentes verticales. La mĂȘme lisibilitĂ©, les mĂȘmes effets sont recherchĂ©s par les deux architectes Ă  la bibliothĂšque juridique et littĂ©raire 1967-1968 qui ferme l’extrĂ©mitĂ© ouest du complexe universitaire mais s’élĂšve sur quatre niveaux. À l’intĂ©rieur, le principe d’une ossature mĂ©tallique en poteaux-poutres permet de libĂ©rer de vastes plateaux que l’on peut amĂ©nager Ă  la demande. À l’instar du bĂątiment prĂ©cĂ©dent, les façades sont revĂȘtues de mosaĂŻques de pĂąte de verre blanche mais ici un portique forme un auvent sous lequel se glisse l’entrĂ©e monumentale de l’édifice qui souligne l’axe de la composition s’achevant, Ă  l’arriĂšre, par la grande tour des magasins. 4fig. n°2 Figure 2 Louis Sainsaulieu et Pierre Mathieu facultĂ© de droit et de sciences Ă©conomiques, Pessac, 1965-1967. © Marc Saboya. 5PrĂšs du chĂąteau d’eau, haut calice de bĂ©ton au cƓur du domaine universitaire 1962, Pierre Mathieu, l’Institut de 1964-1965, P. Mathieu, A. Bersagol, R. Tagini dĂ©ploie un long mur-rideau de verre colorĂ©. Plus Ă  l’ouest, l’Institut d’études politiques forme la transition vers le secteur droit-lettres 1967, P. Mathieu, P. Daurel, C. Bouey. Édifice autonome, il se prĂ©sente comme un quadrilatĂšre bas avec des extensions greffĂ©es sur deux angles pour des amphithéùtres et la recherche. Le patio central est amĂ©nagĂ© en jardin visible de l’extĂ©rieur grĂące aux parois de verre du hall d’entrĂ©e. 4 - Évolution humaine des origines Ă  nos jours, 1968-69. 5 - La cour en U des lettres affrontait ainsi l’espace ouvert du parvis de droit. Depuis la construct ... 6L’ensemble droit-lettres a fait l’objet d’un vĂ©ritable projet urbain et architectural dont la cohĂ©rence a Ă©tĂ© partiellement dĂ©truite par l’ajout postĂ©rieur de nombreux bĂątiments que le programme n’avait pas prĂ©vus. L. Sainsaulieu et P. Mathieu disposent les deux facultĂ©s en un intĂ©ressant face Ă  face de part et d’autre de l’esplanade Michel-Montaigne traversĂ©e par l’avenue des Arts. Lettres au sud, droit au nord s’étirent en deux longs bĂątiments parallĂšles. À la cour d’honneur de la facultĂ© des lettres, fermĂ©e par le rideau de verre de l’administration et ornĂ©e d’une composition de Marc-Antoine Loutre4, rĂ©pond le vaste parvis formĂ© par l’avancĂ©e du grand amphithéùtre de droit, Aula Magna, marquĂ© par la fontaine pĂ©trifiĂ©e de Yasuo Mizui5. Construite de 1965 Ă  1967, la facultĂ© de droit et des sciences Ă©conomiques s’organise en trois parties distinctes l’administration, les amphithéùtres et l’aile des salles de cours et de travaux pratiques. Les amphithéùtres de 500 Ă  200 places sont groupĂ©s Ă  l’ouest derriĂšre un long claustra d’alvĂ©oles de bĂ©ton faisant office de brise-soleil et protĂ©geant un mur rideau de verre. La façade nord affirme les volumes bruts des salles dont les murs aveugles sont revĂȘtus de plaques de gravillons lavĂ©s. L’Aula Magna de mille places est traitĂ© sĂ©parĂ©ment, en retour d’équerre, mais reliĂ© Ă  cet ensemble par une galerie couverte. Son importance, sa situation privilĂ©giĂ©e appelaient un traitement monumental. Pierre Mathieu le conçoit comme un temple auquel on accĂšde par plusieurs emmarchements qui l’élĂšvent, tel un palais de justice moderne, au-dessus des passions terrestres. Un profond pronaos au plafond Ă  caissons est portĂ© par des voiles de bĂ©ton qui Ă©voquent la colonnade antique. L’administration est un bĂątiment bas dont les baies Ă©troites sont scandĂ©es par des blocs qui assurent le contreventement. La salle du conseil, Ă  l’étage, est dĂ©corĂ©e d’une grande tapisserie en laine de Michel Seuphor, Cos 1968. Au-delĂ  s’étire la longue aile de l’enseignement unifiĂ©e par la scansion des poteaux de bĂ©ton et les plaques de gravillons lavĂ©s. fig. n°3 Figure 3 Pierre Mathieu, Claude Bouey, Paul Daurel Aula Magna, facultĂ© de droit et de sciences Ă©conomiques, Pessac, 1965-1967. © Marc Saboya. 6 - Pour les diffĂ©rents plans masse, voir fonds Daurel, 3 U 9-14. Ces patios ont Ă©tĂ©, par la suite, i ... 7 - JULLIAN, RenĂ©. Histoire de l’architecture moderne en France, de 1889 Ă  nos jours. Paris Philipp ... 7En face s’organisent les bĂątiments de la facultĂ© des lettres et sciences humaines 1965-1970, P. Mathieu, P. Daurel, R. Tagini selon un parti plus dynamique d’ailes greffĂ©es en retour d’équerre sur un long bĂątiment et dessinant ainsi trois vastes patios sur lesquels donnent, au sud, les parois vitrĂ©es des amphithéùtres reliĂ©s par une galerie ouverte6. En retrait sur l’esplanade, l’administration dĂ©ploie ses rideaux de verre rythmĂ©s par l’ossature de bĂ©ton. La salle des actes, Ă  l’étage, est ornĂ©e d’une tapisserie de Vieira da Silva, La Ville 1968. À l’arriĂšre, le grand amphithéùtre de 700 places offre une originale ordonnance de piliers de bĂ©ton au profil triangulaire en pyramide inversĂ©e portant un avant-toit inclinĂ© vers l’intĂ©rieur de la salle. Ce parti plastique, frĂ©quent dans l’architecture des annĂ©es soixante et rappelant certaines formules d’Oscar Niemeyer, conjuguĂ© Ă  une audace technique relative, justifie la place accordĂ©e Ă  cette Ɠuvre dans les premiers ouvrages consacrĂ©s Ă  l’histoire de l’architecture contemporaine française7. À l’ouest, un dernier corps de bĂątiment entoure une grande cour carrĂ©e plantĂ©e de nombreux arbres. Pour adoucir l’austĂ©ritĂ© du parti orthogonal de l’ensemble des Ă©lĂ©vations, P. Mathieu a travaillĂ© la peau de ses façades par des inclusions de cailloux lavĂ©s, par un bĂ©ton brut de dĂ©coffrage dont les banches dessinent des rayures verticales ou horizontales mur aveugle de l’amphi 700, par des panneaux lisses ou par de longues frises de motifs gĂ©omĂ©triques moulĂ©s. Ces recherches plastiques produisent des contrastes de relief et de texture qui permettent de diffĂ©rencier les façades et les diverses fonctions des bĂątiments. Elles caractĂ©risent aussi les bĂątiments de recherche installĂ©s prĂšs de la facultĂ© des lettres. Le centre de gĂ©ographie tropicale 1967, P. Mathieu prĂ©sente un corps central d’articulation entiĂšrement vitrĂ© ; Ă  la maison des sciences de l’homme 1972-1976, P. Daurel les pleins de travĂ©e sombres alternent avec les plaques de bĂ©ton brut. L’entrĂ©e est soulignĂ©e par un auvent de bĂ©ton brut de dĂ©coffrage avançant dans le vide comme une vague, un traitement plastique qui Ă©voque les portiques et les toitures de Le Corbusier Ă  Marseille et Ă  Chandigarh. fig. n°4 fig. n°5 fig. n°6 Figure 4 Pierre Mathieu, Paul Daurel, Tagini facultĂ© des lettres, façade sud, Pessac, 1968. © Marc Saboya. Figure 5 Pierre Mathieu, Paul Daurel, Tagini facultĂ© des lettres, amphi 700, Pessac, 1968. © Marc Saboya. Figure 6 Louis Sainsaulieu, Daurel bibliothĂšque Droit-Lettres, Pessac, 1968. © Marc Saboya. L'École d'architecture, de la place Sainte-Croix Bordeaux au domaine de Raba Talence crise 1968 et renouveau 8 - J. SĂ©rieis fait l’unanimitĂ© et S. Botarelli est apprĂ©ciĂ©. En revanche, la majoritĂ© des architecte ... 8Le dĂ©cret du 6 dĂ©cembre 1968 institutionnalise la sĂ©paration entre l’École des beaux-arts et l’École d’architecture en crĂ©ant des UnitĂ©s pĂ©dagogiques parisiennes et provinciales remplaçant les anciennes Ă©coles. En attendant l’installation de l’U. P. de Bordeaux dans de nouveaux bĂątiments Ă  Talence, les Ă©tudiants sont logĂ©s dans des baraquements prĂ©fabriquĂ©s proches du quai Sainte-Croix libĂ©rĂ©s par les Anciens Combattants. GrĂące Ă  l’appui de J. Chaban-Delmas et Ă  l’intervention de Ferret, l’École de Bordeaux est alors la seule qui fonctionne avec deux directeurs un directeur administratif, Yves Lormant, trĂšs souvent contestĂ© par les professeurs et les Ă©lĂšves, et un directeur des Ă©tudes, C. Ferret lui-mĂȘme qui confirme ainsi son autoritĂ© et continue Ă  imposer un enseignement classique de grande qualitĂ© mais fermĂ© aux matiĂšres nouvelles Il montrait une architecture occidentale et dans cette architecture occidentale, une architecture europĂ©enne et dans cette architecture europĂ©enne une architecture d’architecte, dans cette architecture d’architecte une architecture monumentale » dira plus tard Jean-Paul Loubes. Sous la haute direction de Claude Ferret survivent, dans des conditions prĂ©caires, les trois ateliers de Serge Bottarelli, Jean SĂ©rieis et Yves Salier dont les mĂ©thodes pĂ©dagogiques sont diversement apprĂ©ciĂ©es8. L’École est dĂ©sormais le lieu d’un dĂ©bat riche et permanent qui s’exprime au sein du Conseil de gestion, Ă©manation des revendications des Ă©tudiants et des enseignants. Les fils d’architectes s’opposent parfois vigoureusement Ă  ceux qui rĂ©clament la fin du mandarinat. Des revues internes tĂ©moignent avec humour de la virulence de certains de ces Ă©changes et c’est un Ă©tudiant bordelais, Christian Maudet, signataire des Propositions de Tarbes, qui est choisi comme reprĂ©sentant national de la coordination des Ă©tudiants en architecture. 9fig. n°7 Figure 7 Claude Ferret pyramide et amphithéùtre, École d’architecture, Talence, 1970-1973. © Marc Saboya. 9 - Entretien avec Piou Lacoste, 11 mai 2003. 10 - Selon Billa, les 2/3 des effectifs quittent l’École Ă  la rentrĂ©e 1969-1970 pour aller Ă  Pari ... 11 - C. Laroche, entretien du 16 juillet 2003. 12 - L’ouvrage de Bernard Rudofsky, Architecture without architects, 1964, connaissait alors un gran ... 13 - Entretien du 3 juillet 2002. 10Si Pierre Lajus apporte, quelque temps avant de se retirer en 1970, les notions d’urbanisme rĂ©clamĂ©es par les Ă©tudiants, ceux-ci rĂ©itĂšrent leurs revendications pour un enseignement de l’ethnologie, de la psychologie et de la sociologie dont C. Ferret aurait dit qu’elle est Ă  l’architecture ce que la martingale est Ă  l’impermĂ©able »9. Edmond Lay, un moment sollicitĂ©, ne peut rejoindre l’équipe. Claude Ferret lui prĂ©fĂšre en effet Jean SĂ©rieis mĂ©thodologie du projet qui devient un enseignant trĂšs apprĂ©ciĂ© tandis que Pierre Anus propose sa connaissance de l’Égypte, de l’architecture de terre et de l’écologie. Pourtant l’institution ne semble pas accepter une contestation qui passe par le rejet du professionnalisme traditionnel, se penche sur le caractĂšre politique et social de l’architecture et de l’urbanisme et tente de se rapprocher des sciences humaines. De nombreux Ă©tudiants quittent alors une Ă©cole qu’ils jugent trop traditionnelle10 ou subissent un enseignement qu’ils considĂšrent comme une grande entreprise de dĂ©moralisation »11; d’autres – tels Piou Lacoste et Jean-Paul Loubes – s’intĂ©ressent aux expĂ©rimentations sur l’énergie solaire, aux travaux des charpentiers amĂ©ricains, aux structures complexes polyĂšdres, structures gĂ©odĂ©siques, Ă  l’architecture sans architectes ce qui nous intĂ©ressait au dĂ©but des annĂ©es soixante-dix c’était comment un architecte devient un homme normal et non un dĂ©miurge »12. Pour les plus jeunes, ils Ă©taient une bouffĂ©e d’oxygĂšne » diront d’eux Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal qui entrent alors Ă  l’École 1974-1975, ils ne parlaient pas comme les autres, ils ne parlaient pas de façades, ils parlaient d’autre chose13 ». 14 - Ce diplĂŽme, soutenu dans la nouvelle Ă©cole, sous la pyramide, est certainement le premier diplĂŽme ... 15 - Entretien avec Ch. Maudet, 21 octobre 2004. 11Dans l’attente d’une pluridisciplinaritĂ© trĂšs demandĂ©e par les Ă©tudiants qui veulent un enseignement proche de celui donnĂ© Ă  l’universitĂ©, une pratique Ă  l’écoute de la vie quotidienne et qui souhaitent que l’architecture soit une activitĂ© collective un diplĂŽme est soutenu en 1974 par Piou Lacoste et Jean-Paul Loubes sur un programme d’autoconstruction et d’autogestion dans les Landes14, les dĂ©bats vont se cristalliser autour de la construction de l’école, le ministĂšre ayant dĂ©cidĂ© la rĂ©alisation de nouveaux locaux pour les de province. Trois projets associant Ă©tudiants et enseignants sont en prĂ©sence une proposition utopique formĂ©e de petites sphĂšres abritant les activitĂ©s J. Heim, une composition centrĂ©e sur un vaste forum couvert d’une coque de cuivre, sorte de lieu de dĂ©bat et d’enseignement autour duquel se greffent diffĂ©rentes salles Ch. Maudet et L. Cazalis, J. Gourvelec, initiateurs du projet et, pour la plupart, signataires des Propositions de Tarbes et un projet Ă©clatĂ© prĂ©sentĂ© par les Ă©lĂšves du patron » parmi lesquels B. TrinquĂ©. DĂšs les premiĂšres esquisses, Ferret choisit le troisiĂšme projet. MalgrĂ© les rĂ©clamations et interventions des reprĂ©sentants de la deuxiĂšme proposition, le ministĂšre entĂ©rine le choix de Claude Ferret. Sans parler vĂ©ritablement d’Ɠuvre collective il faut admettre que le projet Ferret est un travail de concertation et d’échanges au sein de l’atelier du maĂźtre15. 16 - Les modifications intĂ©rieures engagĂ©es en 1996 par Christian Bardin, Christophe Bouriette, Isabel ... 17 - RAGOT, Gilles, MONTHIERS, Vincent, JACQUES, Michel dir.. Guide d’architecture. Bordeaux et son ... 18 - ALVARO, Johann. L’enseignement de Claude Ferret Ă  l’école d’architecture de Bordeaux un enseign ... 12C’est peut-ĂȘtre la forme dynamique de l’amphithéùtre de l’École supĂ©rieure de commerce voisine 1968, F. Perrier qui inspire Claude Ferret lorsqu’il construit l’École d’architecture toute proche 1970-1973. Le plan de l’ensemble est assez complexe un point d’interrogation inversĂ© pour certains, une feuille d’acanthe rappelant le chapiteau corinthien pour d’autres. Le formalisme de ce plan renvoyant Ă  la tradition classique de l’architecture parlante voir Ledoux est sensĂ© traduire la fluiditĂ© des dĂ©placements au sein de l’école, le traitement des circulations Ă©tant une des qualitĂ©s des projets de C. Ferret Ă  l’échelle d’une ville Royan comme Ă  celle d’un bĂątiment caserne des pompiers rive droite. Le long de cette colonne vertĂ©brale ondulante occupĂ©e par les salles de cours, les bureaux et doublĂ©e par une galerie ouverte, l’architecte accroche cinq grands ateliers rĂ©partis en Ă©ventails, un espace de rencontre et un amphithéùtre. Formellement, chaque espace est diffĂ©renciĂ© par un traitement particulier. Les volumes des ateliers s’évasent progressivement et les toits suivent, par une courbe accentuĂ©e, ce mouvement ascendant. Le point de rencontre est une haute pyramide et l’amphithéùtre est traitĂ© comme un Ɠil monumental qui peut Ă©voquer une fois encore C. N. Ledoux mais s’inspire surtout de l’amphithéùtre de Belo Horizonte BrĂ©sil construit par O. Niemeyer en 1956. Chaque bĂątiment revendique une autonomie formelle comme autant de sculptures, d’objets architecturaux dispersĂ©s le long d’une ligne ondulante. Le lyrisme Ă  la brĂ©silienne, l’exubĂ©rance formelle qui caractĂ©risaient certaines rĂ©alisations royannaises s’affirment ici dans une des derniĂšres Ɠuvres de l’architecte directeur de l’école. Mais le parti est trop affirmĂ© pour s’adapter Ă  la nouvelle politique des Ă©coles rĂ©gionales et satisfaire, aprĂšs mai 1968, les exigences des Ă©tudiants. Selon Gilles Ragot, la pyramide ne fonctionne pas comme un lieu de rencontre et de convivialitĂ© mais comme un signal Ă  l’échelle urbaine16. L’éclatement architectural, accentuĂ© par l’absence de couloirs, favorise le fractionnement des disciplines et renforce l’enseignement du patron » alors que, paradoxalement, la tendance officielle, nĂ©e de 1968, est Ă  la pluridisciplinaritĂ©. ƒuvre inadaptĂ©e et atypique oĂč le formalisme souligne jusqu’à l’évidence le dĂ©coupage fonctionnaliste du plan et de sa distribution17 » l’école de Bordeaux est un peu Ă  l’image de la forte personnalitĂ© de Claude Ferret, maĂźtre autoritaire formĂ© Ă  l’École des beaux-arts de Paris qui, Ă  l’heure oĂč se dessine un renouveau pĂ©dagogique, affirme la position de l’atelier autonome et veut conserver l’architecture comme une science indĂ©pendante des autres disciplines. Il nous faisait dessiner l’architecture moderne comme un objet » dĂ©clara Pierre Lajus qui continuait il y avait ceux qui Ă©taient dans le parti et ceux qui n’étaient pas dans le parti du patron ». Ce point de vue, que partage une partie des jeunes contestataires entrĂ©s Ă  l’École en 1968 et 1969, doit ĂȘtre nuancĂ©. Nombreux sont ceux qui, formĂ©s par Ferret dans les annĂ©es soixante – tel Serge Bottarelli, Brigitte Gonfreville – ou soixante-dix – tel Patick Hernandez – reconnaissent la qualitĂ© de l’enseignement du maĂźtre18. Le CHU 19 - RAGOT, Gilles, MONTHIERS, Vincent, JACQUES, Michel dir.. Guide d’architecture. Bordeaux et son ... 20 - Dans le plan masse directeur d’octobre 1969, un second tripode est prĂ©vu Ă  l’extrĂ©mitĂ© ouest du d ... 13Depuis la loi DebrĂ© 1958, les facultĂ©s de mĂ©decine doivent faire partie d’un complexe hospitalier. Cette association en un grand centre scientifique est dĂ©jĂ  mise en Ɠuvre aux États-Unis oĂč se dĂ©veloppe le principe de l’hĂŽpital-bloc qui s’oppose au programme pavillonnaire. La facultĂ© de mĂ©decine de Bordeaux Bordeaux II va donc s’établir au voisinage du complexe hospitalier de Carreire Pellegrin. Pierre Mathieu contrĂŽle et coordonne les opĂ©rations qui dĂ©butent en 1967 avec l’approbation du plan masse. Dans un environnement vert, le plan s’ordonne sur un tracĂ© orthogonal donnĂ© par les circulations, les galeries de liaison et les axes des bĂątiments, le parti architectural Ă©tant guidĂ©, selon Gilles Ragot, par le respect des trames préétablies et le recours Ă  la prĂ©fabrication lourde19. La premiĂšre tranche, au sud, est rĂ©alisĂ©e par Paul Daurel, AndrĂ© Conte et Jean-Jacques PrĂ©vot 1970-1978. Il s’agit d’un grand hall d’accueil, du bĂątiment de l’administration, de six amphithéùtres et des bĂątiments d’enseignement dirigĂ© et de travaux pratiques. Ces derniers sont construits avec une ossature de bĂ©ton armĂ© formant des portiques transversaux disposĂ©s tous les trois mĂštres. Cette trame rĂ©pĂ©titive permet de prĂ©voir des Ă©lĂ©ments de façade prĂ©fabriquĂ©s revĂȘtus d’un parement de cailloux lavĂ©s. Les amphithéùtres adoptent une structure particuliĂšre de poteaux extĂ©rieurs qui portent les toitures et libĂšrent le maximum d’espace intĂ©rieur. Sur les murs en parpaings des plaques de bĂ©ton dessinent un jeu de pointes de diamant. À l’instar des halls des facultĂ©s de lettres et droit, le grand hall de Bordeaux II est entiĂšrement vitrĂ©. Le grand amphithéùtre de 800 places construit en contrebas de la route est lĂ©gĂšrement antĂ©rieur aux dĂ©buts des travaux du complexe universitaire. ProjetĂ© en 1968, il offre un contour hexagonal original dentelĂ© par les poteaux pare-soleil qui l’entourent. La seconde tranche, au nord, commencĂ©e en 1972, comprend les laboratoires de recherche. C’est une longue construction suivant un plan en peigne, intimement liĂ©e Ă  l’imposant tripode, hĂŽpital-bloc de 13 Ă©tages, 2 300 lits et 3 ailes qui donne son identitĂ© au complexe de Pellegrin 1974-1978, J. SĂ©rieis, P. Mathieu, J. Tournier-Ardilouze20. La bibliothĂšque enfin 1971-1974, P. Daurel, A. Conte, PrĂ©vot est un bĂątiment compact oĂč les fenĂȘtres, rares sur les façades est et ouest, alternent avec les saillies vigoureuses et brutalistes de coques de bĂ©ton brut de dĂ©coffrage. 14fig. n°8 fig. n°9 Figure 8 SĂ©rieis, Mathieu, GuĂ©rin CHU-Pellegrin, Bordeaux, 1973. © Marc Saboya. Figure 9 Daurel, Conte, PrĂ©vost bibliothĂšque de la facultĂ© de mĂ©decine et de pharmacie, CHU-Pellegrin, Bordeaux, 1971-1974. Extension la rotonde 1993, Bouey, Ragueneau, Roux. © Marc Saboya. 21 - SABOYA, Marc. Anamorphose urbaine ». Le Festin, n°46, 2003, p. 114. Jean SĂ©rieis 1920-1981 a ... 15Au sein de ce fonctionnalisme rigoureux l’Institut de formation aux carriĂšres de la santĂ© 1973, SĂ©rieis, GuĂ©rin, Mathieu Ă  l’extrĂ©mitĂ© ouest du domaine est totalement atypique. Grand parallĂ©lĂ©pipĂšde bas allongĂ©, le bĂątiment dĂ©borde de son socle et semble ainsi flotter sur les poteaux de structure qui Ă©voquent des pilotis. Cette rĂ©fĂ©rence corbusĂ©enne est confortĂ©e par l’immense toit plat qui couvre l’ensemble et par la quarantaine de pare-soleil qui rythment la façade ouest et protĂšgent ainsi l’amphithéùtre et la bibliothĂšque. Le dĂ©cor de ces pare-soleil est trĂšs original chaque panneau est recouvert d’un motif de mosaĂŻque qui devient un Ă©lĂ©ment d’une vaste composition colorĂ©e lorsqu’on aborde l’édifice de biais. Selon l’angle de vision, la longue frise forme des vagues Ă  dominante orange et beige de droite Ă  gauche ou jaune et grise de gauche Ă  droite. Grand geste pompidolien » Ă©voquant les compositions cinĂ©tiques contemporaines de Yaacov Agam, ce dĂ©cor est une des rares rĂ©ussites bordelaises dans la tentative des annĂ©es soixante-dix d’intĂ©grer les arts plastiques Ă  l’architecture21. 16fig. n°10 Figure 10 SĂ©rieis, Mathieu et GuĂ©rin institut de formation des carriĂšres de la santĂ©, en marge du CHU, 1973. © Marc Saboya. 22 - n°113-114, avril-mai, 1964, citĂ© par LUCAN, Jacques. Architecture en France ». Le Moniteu ... 17En dĂ©pit des nombreuses modifications qui ont considĂ©rablement altĂ©rĂ© le parti des bĂątiments, les ouvrages qui forment le noyau originel de l’immense domaine universitaire sont d’excellents tĂ©moignages du fonctionnalisme des annĂ©es soixante et traduisent une intelligence des matĂ©riaux et des espaces, un respect des besoins de l’utilisateur qui sont les marques d’une architecture de grande qualitĂ©. S’ils n’ouvrent pas des voies nouvelles Ă  l’art de bĂątir, ils prouvent que l’architecture moderne a atteint sa maturitĂ©. Il faut ce fond de certitude pour permettre Ă  d’autres une recherche plus prospective » dĂ©clare Jean Fayeton dans un numĂ©ro de 1964 de L’Architecture d’aujourd’hui faisant un bilan des rĂ©alisations françaises22. DeuxiĂšme partie Les pĂŽles universitaires 1996-2005 fin du style sĂ©vĂšre » 23 - Voir le trĂšs intĂ©ressant article DESMOULINS, Christine. Plan UniversitĂ© 2000. La dĂ©centralisa ... 18En 1990, face Ă  l’augmentation considĂ©rable du nombre d’étudiants, le plan UniversitĂ© 2000 s’accorde cinq ans pour construire 1,5 millions de mĂštres carrĂ©s sur les campus et resserrer les liens entre les villes et leurs universitĂ©s23. Des mesures incitatives financement, maĂźtrise d’ouvrage suscitent dans la plupart des centres universitaires de nombreux projets qui renouvellent la typologie des bĂątiments. Sur le domaine universitaire de Bordeaux-Talence-Pessac ainsi qu’au de Pellegrin – les nouvelles constructions vont considĂ©rablement transformer la monumentalitĂ© classique et sĂ©vĂšre d’une architecture de barres datant de la fin des annĂ©es soixante. La confrontation avec les anciens bĂątiments – qui eux-mĂȘmes subissent des modifications altĂ©rant les partis d’origine patios construits, amphithéùtres morcelĂ©s en salles de cours, fermeture de galeries ouvertes – donne aux architectes l’occasion d’expĂ©rimenter des solutions surprenantes comme autant de gestes personnalisĂ©s tranchant vigoureusement dans le rationalisme ambiant. Les Ɠuvres que nous avons retenues sont toutes profondĂ©ment marquĂ©es par la personnalitĂ© de leurs crĂ©ateurs et sont les authentiques produits de la culture d’une Ă©quipe, d’une agence. Aucun Ă©difice n’est banal, ordinaire ; tous sont marquĂ©s par la volontĂ© de secouer – ou de rĂ©-interprĂ©ter – l’hĂ©ritage du Mouvement moderne sans tomber dans les facilitĂ©s du postmodernisme. GrĂące Ă  ces Ɠuvres, le campus a retrouvĂ© de la couleur, de la lumiĂšre, une symbolique, le plaisir du mouvement et des formes plastiques ainsi qu’une dimension ludique et onirique qui pourrait rajeunir voire Ă©branler l’austĂ©ritĂ© de l’acte pĂ©dagogique. 19fig. n°11 Figure 11 Alain Loisier, Jean de Giacinto rĂ©sidence Campus », Talence, 1991. © Marc Saboya. 20Avec l’augmentation du nombre d’étudiants, l’apparition de nouveaux centres d’intĂ©rĂȘt dans l’enseignement et la recherche, le dĂ©placement vers la pĂ©riphĂ©rie des grandes Ă©coles et des instituts, l’éclatement de la structure universitaire traditionnelle multipliant les structures satellites de la maison-mĂšre maison des pays ibĂ©riques, maison de l’archĂ©ologie, maison des arts etc. vont favoriser la prolifĂ©ration de constructions nouvelles originales. Edmond Lay Ă  l’ et Claude Ferret avec l’École d’architecture avaient, au dĂ©but des annĂ©es soixante- dix, ouvert la voie d’une architecture oĂč s’exprimait une recherche formelle Ă©vidente en conflit avec la dominante rationaliste de l’environnement. En 1985, Paul Daurel bĂątit une Maison des pays ibĂ©riques de type mĂ©diterranĂ©en avec patio, arcades et toit de tuile en pente douce. En 1991, sur le cours de la LibĂ©ration, Alain Loisier et Jean de Giacinto livrent la rĂ©sidence Campus construite en six mois Ă  la suite du concours dont ils furent les laurĂ©ats. Les 158 logements pour les Ă©tudiants de l’École de commerce sont rĂ©partis en 112 simplex et 46 duplex dans deux barres parallĂšles. Ce dispositif, qui apparaĂźt dĂšs 1966 dans l’agglomĂ©ration bordelaise pour un ensemble d’habitations Le Grand-Caillou, par AndrĂ© Conte et Georges Prymersky, Eysines, retrouve une nouvelle vigueur dans les annĂ©es quatre-vingt Jean Nouvel, Nemausus I, 1985-1987, NĂźmes ; 1987-1991, Renzo Piano, logements de la rue de Meaux, Paris en valorisant l’espace intermĂ©diaire qui acquiert une valeur d’usage importante et devient un lieu tranquille et convivial. Dans la rĂ©sidence Campus, les longues barres de cinq niveaux sont parcourues de coursives reliĂ©es les unes aux autres par des passerelles enjambant un jardin et un petit ruisseau. À l’instar de Nemausus I, le bardage d’aluminium de ces coques en bĂ©ton accentue la mĂ©taphore navale qui transforme la chambre en cabine Ă©clairĂ©e par des hublots, l’immeuble en navire et le sĂ©jour de l’étudiant en un voyage entre deux rives. Le corps du bĂątiment nord est entiĂšrement traversĂ© sur deux Ă©tages par un grand vide rectangulaire qui accueillait au dĂ©part un petit jardin laissant entrevoir les travĂ©es rouges et jaunes de la barre opposĂ©e. On sera sensible ici Ă  l’hommage rendu Ă  Le Corbusier mais aussi au clin d’Ɠil adressĂ© Ă  l’immeuble Atlantis du groupe Arquitectonica Miami, 1980-1982, trĂšs mĂ©diatisĂ© Ă  cette Ă©poque et bien connu Ă  Bordeaux grĂące Ă  l’exposition d’Arc-en-RĂȘve consacrĂ©e Ă  l’agence amĂ©ricaine 28 avril-17 juillet 1988. La volontĂ© des maĂźtres d’ouvrage Domofrance de financer des concepts architecturaux innovants propres Ă  produire des dispositifs qui sĂ©duisent par leur dynamisme formel et spatial renouvelant une typologie, en l’occurrence le logement Ă©tudiant, d’un intĂ©rĂȘt architectural gĂ©nĂ©ralement limitĂ© se manifeste Ă  nouveau dans la rĂ©sidence Claude Ferret conçue par Alain Loisier 1996 comme une couronne ou un cirque de quatre niveaux traversĂ© par une tranchĂ©e qui ouvre une percĂ©e visuelle vers le bois de Thouars et l’École d’architecture. 21fig. n°12 Figure 12 Alain Loisier, Jean de Giacinto rĂ©sidence Claude-Ferret, Talence, 1996. © Marc Saboya. 24 - Projet en association avec Jacques Robert. La restructuration sera abandonnĂ©e par la suite archi ... 25 - Le de K. Louilot et P. Goutti comportait une discrĂšte mise en lumiĂšre par l’installation ... 22Les bĂątiments de l’École subissent eux aussi des modifications et pour cela le directeur de l’époque, Vincent Auzanneau, souhaite mettre Ă  contribution de jeunes architectes fraĂźchement diplĂŽmĂ©s. En 1991, Bernard Murua et Gilles Dubardier rĂ©alisent une extension Ă  la bibliothĂšque en forme de vaisseau de mĂ©tal aux façades biaises. En 1994, Karine Louillot et Pierre Goutti achĂšvent leur premiĂšre grande commande publique, le centre informatique audio et vidĂ©o qui doit faire partie d’un plan de restructuration de l’école que les deux architectes ont dessinĂ© dĂšs 199224. DiplĂŽmĂ©s depuis 1988 sur un projet de centre de production audiovisuel Ă  Bordeaux-Lac, le programme leur convient. Sensibles Ă  la leçon de Mies van der Rohe, formĂ©s chez Hondelatte Ă  l’époque du tribunal de Bordeaux et de ses façades translucides, les deux jeunes architectes rĂ©alisent un bĂątiment aux lignes rigoureuses et pures planant au-dessus d’un sol de fins pilotis tandis que l’escalier oblique en bĂ©ton pĂ©nĂ©trant brutalement dans le sol surĂ©levĂ© Ă©voque les accĂšs au de Saint-MĂ©dard-en- Jalles Hondelatte, 1972. La façade sud est presque aveugle mais au nord, un mur-rideau de verre occupe toute l’élĂ©vation et renvoie Ă  un illustre modĂšle pour une Ă©cole d’architecture, le Bauhaus de Dessau 1926, W. Gropius. Cette rigueur Ă©lĂ©gante adaptĂ©e Ă  un fonctionnement trĂšs simple la climatisation naturelle par exemple imposĂ© par des moyens financiers limitĂ©s affronte la gratuitĂ© formelle des courbes de Ferret. En 2003, Jean de Giacinto poursuivra ce parti en prolongeant le par un bĂątiment d’enseignement et de recherche de volumĂ©trie identique mais sans pilotis et pourvu, sur la façade ouest, de panneaux composites fibre de verre et polyester dĂ©corĂ©s par impression photographique de silhouettes de peupliers d’Italie25. 23Le parti qui se dessine en 1994 avec le bĂątiment de K. Louilot et P. Goutti initie, sur le campus, une tendance vers une Ă©conomie des moyens dĂ©passant l’enseignement de Jacques Hondelatte pour rencontrer plus largement un courant qui apparaĂźt en France dans les annĂ©es quatre-vingt-dix et qui privilĂ©gie une forme d’immatĂ©rialitĂ©, une volumĂ©trie simple, parfois une certaine froideur qui ne dĂ©daigne pas les clins d’Ɠil au style international. Cette tendance a produit, sur le campus, des Ɠuvres singuliĂšres qui entretiennent une relation complexe avec un environnement dans lequel elles tentent souvent de se fondre. 26 - Construit avec Joessel. 24Deux rĂ©alisations de l’agence Brochet, Lajus et Pueyo nous paraissent de ce point de vue, mais Ă  des degrĂ©s divers, intĂ©ressantes. En dĂ©pit de la lĂ©gĂšretĂ© et de l’effet aĂ©rien produits par la construction sur pilotis, l’Institut de chimie de la matiĂšre 1995, angle avenue d’Ausone et allĂ©e Pascal relĂšve encore d’un certain formalisme26. L’immense plate-forme aux murs de verre et bardage mĂ©tallique est en lĂ©vitation au-dessus d’un vaste parking ponctuĂ© la nuit de points lumineux bleus. Des escaliers partant du parking permettent de monter sur ce plateau surĂ©levĂ© oĂč sont installĂ©s les laboratoires et oĂč travaille, sur le mĂȘme niveau, la communautĂ© des chercheurs. La plate-forme vient s’appuyer sur une aile en bardage de bois qui met en relation l’auditorium et l’administration. Le jeu sur le lĂ©ger et le lourd, sur la transparence et la fermeture, sur le matĂ©riau industriel fer et verre et naturel bois produit un ensemble original, Ă©clectique dans l’évocation mĂȘlĂ©e de Le Corbusier et Jean Nouvel. Dans le mĂȘme esprit Henri Blanchot construit l’Espace 5 D Ă  Bordeaux II, une plate-forme avec bardage de pare-soleil en bois portĂ©e par des pilotis libĂ©rant ainsi un parking 1999. 25fig. n°13 Figure 13 Olivier Brochet, Emmanuel Lajus, Christine Pueyo institut de chimie de la matiĂšre condensĂ©e, CNRS, Talence, 1995. © Marc Saboya. 27 - Les citations sont extraites d’un entretien avec E. Lajus 10 juillet 2002 qui revendique cette ... 26Un pas est franchi vers une neutralitĂ© plus marquĂ©e lors de la construction en 1997 de l’extension de la facultĂ© de droit et de sciences Ă©conomiques sur le flanc sud du bĂątiment – alors que Sainsaulieu prĂ©voyait Ă  l’origine les agrandissements au nord, un emplacement dĂ©sormais rĂ©servĂ© aux espaces verts protĂ©gĂ©s. Cette situation pose aux laurĂ©ats du concours le problĂšme de l’installation d’une construction dans un plan masse qui ne l’attendait pas lĂ . Brochet, Lajus et Pueyo conçoivent alors deux pavillons dans l’axe de l’Aula magna. Pour respecter l’échelle du bĂątiment d’origine ils enterrent les salles de cours dans l’espace sĂ©parant les deux volumes en les Ă©clairant par une vaste fosse ouverte dans le sol et amĂ©nagĂ©e en jardin Ă  forte pente. Une galerie vitrĂ©e, elle aussi enterrĂ©e, fait la liaison entre les deux parties. Afin de minimiser l’impact du projet sur le site » les architectes adoptent une logique minimaliste » simplicitĂ© et puretĂ© des parallĂ©lĂ©pipĂšdes, utilisation d’un seul matĂ©riau, le mĂ©tal dĂ©ployĂ©, devant un mur de verre qui enveloppe une structure de bĂ©ton invisible de l’extĂ©rieur. Le bardage de fer – ou rĂąpe Ă  fromage » comme le nomment les Ă©tudiants – se soulĂšve par endroits, Ă  la maniĂšre des panneaux de J. Nouvel Ă  Bouliac, pour donner des vues sur le campus. Soucieux de conserver le parti de transparence de la galerie de l’ancien Ă©difice, ils Ă©lĂšvent au rez-de-chaussĂ©e leurs boĂźtes mĂ©talliques sur le socle de verre si bien que le mur de mĂ©tal, dans le prolongement exact de la jupe vitrĂ©e, semble ainsi suspendu dans le vide. La nettetĂ© des lignes, la clartĂ© des volumes, le jeu simple et efficace de la lumiĂšre sur deux matĂ©riaux qui parviennent Ă  s’effacer confinent Ă  l’abstraction et placent cette Ɠuvre sophistiquĂ©e, livrĂ©e en 1997, parmi les belles rĂ©ussites du courant minimaliste27. Éviter de faire du bĂątiment un objet, s’empĂȘcher d’imposer une forme pour s’intĂ©grer au contexte peut conduire Ă  l’enfouissement complet de l’édifice. C’est le parti que choisit Jean-Philippe Pargade en rĂ©alisant l’extension de la bibliothĂšque universitaire droit et lettres 1997-2000. La grande salle de lecture entiĂšrement enterrĂ©e sous le bĂątiment de L. Sainsaulieu et P. Daurel lui offre un socle immense et reste lisible extĂ©rieurement par une bande vitrĂ©e qui Ă©merge du sol et fait le tour du nouvel espace. 27fig. n°14 Figure 14 Olivier Brochet, Emmanuel Lajus, Christine Pueyo extension de la facultĂ© de droit, Pessac, 1997. © Marc Saboya. 28 - Entretien du 5 juillet 2002. Brigitte Gonfreville est diplĂŽmĂ©e en 1969. 28 Faire image », s’imposer comme objet, occuper largement le site et retrouver le sens du monumental voilĂ  les grands principes de la seconde tendance qui affronte sur le campus le courant de la neutralitĂ© sophistiquĂ©e. Cette orientation est en partie liĂ©e au processus permanent de compĂ©tition qui conduit les architectes s’affrontant dans les concours Ă  produire des images fortes, spectaculaires pour sĂ©duire le jury. LaurĂ©ate du concours pour la Maison de l’archĂ©ologie, Brigitte Gonfreville reconnaĂźt volontiers que, dans cette course Ă  l’image, sa proposition pour ce projet Ă©tait la plus percutante. PosĂ© sur un long mur de marbre inclinĂ© un immense volume tronconique loge la bibliothĂšque, espace fermĂ© Ă  l’extĂ©rieur, repliĂ© sur lui-mĂȘme oĂč se conserve et se dĂ©pose le fruit des travaux des chercheurs, rotonditĂ© protectrice dĂ©bordant sur le monde mais aussi lieu d’une intense incubation. À l’une de ses extrĂ©mitĂ©s le mur s’interrompt pour rĂ©vĂ©ler une structure orthogonale qui quadrille les strates d’une coupe archĂ©ologique en rĂ©sine synthĂ©tique Ă©clairĂ©e la nuit Ɠuvre du plasticien Walter Notz. L’unique passage ouvert dans le mur Ă©voque la porte d’un temple. On y accĂšde au prix d’une lente ascension sur un long caillebotis en pente qui conduit Ă  quatre pylĂŽnes dont les sommets aigus perturbent la belle horizontalitĂ© des lignes. Au-delĂ  de l’écran opaque du mur protecteur 120 m de long, 4 m de haut qui se dresse tel une enceinte sacrĂ©e exhumĂ©e des sables de MĂ©sopotamie, les espaces clairs des salles de cours et des laboratoires donnent une autre image de l’archĂ©ologue, plus proche du savant que de l’aventurier. Avec cette Ɠuvre livrĂ©e en 1992, Brigitte Gonfreville retrouve le plaisir du dessin – dessiner n’empĂȘche pas de penser » dit-elle en rĂ©ponse Ă  J. Hondelatte – et la puissance du parti dictĂ© par une bonne analyse du programme, deux points sur lesquels se fondait l’enseignement de son maĂźtre Claude Ferret en 1965 Ferret nous apprenait Ă  analyser un programme et Ă  en sortir un parti fort, Ă  tirer un parti original, pas le projet de tout le monde28 ». 29fig. n°15 Figure 15 Brigitte Gonfreville-Dumon, Luc ArsĂšne-Henry Jr., Alain Triaud maison de l’archĂ©ologie, Esplanade des Antilles, Pessac, 1992. © Marc Saboya. 29 - Luc ArsĂšne-Henry, citĂ© par RAGOT, Gilles, MONTHIERS, Vincent, JACQUES, Michel dir.. Guide d’a ... 30 - COSTEDOAT, D. De modernitĂ© et d’ailleurs ». Le Festin, n°46, 2003, p. 98-99. 30Cette version contemporaine de l’architecture parlante » hĂ©ritĂ©e de la culture Beaux-Arts » annonce des rĂ©alisations oĂč la symbolique formelle est trĂšs forte. DĂ©crivant son projet pour l’École nationale supĂ©rieure d’électronique et de radioĂ©lectricitĂ© de Bordeaux rue Albert-Schweitzer, Talence achevĂ©e en 1995, Luc ArsĂšne-Henry prĂ©cise L’identitĂ© visuelle du bĂątiment est forte, rĂ©solument fulgurante et avant-gardiste. ... Vaisseau accueillant posĂ© Ă  la frontiĂšre du domaine universitaire, il tourne sa coupole Ă  l’écoute du cosmos ». Si l’Institut de tout proche plane au-dessus du sol, l’ prend possession du territoire en Ă©tendant ses ramifications aux formes douces du relief. Grande aile blanche greffĂ©e Ă  un long fuselage Ă©troit percĂ© de hublots, le vaisseau » futuriste habitĂ© Ă©pouse l’ondulation de la butte oĂč il s’est posĂ©. Lieu de vie, village oĂč tous les espaces, les cheminements sont prĂ©textes Ă  la rencontre ... Ă  l’échange fertile des connaissances et des intuitions29 », il est, en outre, l’image de la sophistication technologique. Cette adaptation au relief anime en fait un plan trĂšs simple en peigne. Le long et haut fuselage abrite une vaste rue intĂ©rieure en pente lĂ©gĂšre Ă©clairĂ©e par des lampadaires. Elle distribue des bureaux, des salles de cours et trois ailes au nord dont la longueur dĂ©croĂźt vers l’ouest selon la forme triangulaire du terrain. Celles-ci sont unies extĂ©rieurement par une grande structure de bĂ©ton qui condense en une ligne souple et plastique tout le mouvement sous la forme d’une oblique dynamique. Entre chaque aile s’ouvrent des patios partiellement abritĂ©s par une treillage mĂ©tallique tandis que de gros canons de lumiĂšre Ă©clairent les amphithéùtres souterrains. Au sud, la masse sombre, lisse et fermĂ©e du grand amphithéùtre s’enfonce dans la terre tel une mĂ©tĂ©orite ou un lourd rocher poli. Proche de la facultĂ© de droit, le centre Condorcet, bel objet rond et vitrĂ© au toit inclinĂ©, dĂ©veloppe une intĂ©ressante rue intĂ©rieure qui scinde le bĂątiment avec franchise Archigroup, 1993. PrĂšs de l’ sur l’emplacement de l’ancien stadium universitaire rĂ©alisĂ© par Jacques d’Welles, Franck HammoutĂšne achĂšve en 2003 l’Institut europĂ©en de Chimie et de Biologie un projet sans Ă©quivalent en France. Depuis la rue Schweitzer l’édifice offre ses trois sĂ©quences parallĂšles soulignĂ©es par de grands Ă©crans de bĂ©ton nets, francs, dĂ©bordant du volume gĂ©nĂ©ral et contrastant avec la courbe plastique de l’auvent blanc d’entrĂ©e Ă  l’ouest. Au nord, une butte de terre rapportĂ©e enveloppe les salles de rĂ©sonance magnĂ©tique. Entre Le Corbusier et Richard Meier l’Ɠuvre de l’architecte parisien, auteur de la de Bercy et de l’église Notre-Dame-de-la-PentecĂŽte Paris-La DĂ©fense, affiche un style Ă  la fois rĂ©fĂ©rencĂ© et Ă©minemment personnel ... qui confirme la force et la justesse d’un style conscient de son hĂ©ritage30 ». 31fig. n°16 Figure 16 Luc ArsĂšne-Henry Jr, Alain Triaud ENSERB, Talence, 1995. © Marc Saboya. 32Autre image forte, la Maison des arts de Massimiliano Fuksas, achevĂ©e en 1995 esplanade des Antilles, Talence. Le choix aprĂšs concours de l’architecte italien, rĂ©sidant Ă  Paris depuis 1989, rĂ©vĂšle la tendance qui se dĂ©veloppe partout en France Ă  la fin des annĂ©es quatre-vingt d’accueillir des Ɠuvres de qualitĂ© rĂ©alisĂ©es par des bĂątisseurs de renommĂ©e internationale. Pour la premiĂšre fois de son histoire le pays s’ouvre largement aux plus grands noms de l’architecture mondiale M. Botta, K. Tange, A. Rossi, R. Piano, R. Meier, K. Roche, W. Alsop, R. Bofill, S. Calatrava, O. Bohigas, Gehry. Certains, tel R. Koolhaas, N. Foster, R. Rogers et M. Fuksas atteignent mĂȘme Bordeaux. Long et immense monolithe de cuivre vert posĂ© Ă  mĂȘme le sol, la Maison des arts est un signal au sein du campus, d’abord par sa couleur agressive ensuite par son gabarit hors d’échelle, enfin par son parti de fermeture. FractionnĂ©e par des dĂ©chirures de verre, saignĂ©es verticales et entaille horizontale, sa prĂ©cieuse peau de cuivre oxydĂ© acquiert, peu Ă  peu, une patine dĂ©licate et nuancĂ©e. La fissure horizontale qui fait le tour du bĂątiment et fait rentrer la lumiĂšre met le couvercle de ce conteneur des arts en lĂ©vitation comme s’il Ă©tait soulevĂ© par la puissance crĂ©atrice qui bouillonne au sein de l’édifice. Sur le toit, une fragile galerie ouverte conduit Ă  une autre boĂźte – le siĂšge de radio-campus – plus petite et en bois dĂ©bordant largement sur la façade nord, un surplomb audacieux que l’on retrouve parfois dans l’art de Fuksas et qui est destinĂ© Ă  briser un rythme, casser un volume, bouleverser une Ă©chelle 1992-1999, Ăźlot Candie-Saint-Bernard, Paris. À l’intĂ©rieur rĂšgne partout le bĂ©ton brut de dĂ©coffrage qui n’impose pas pourtant une banalisation des espaces. Les deux immenses halls traversants conduisent Ă  des salles Ă©tudiĂ©es pour accueillir des activitĂ©s variĂ©es cinĂ©ma, musique, arts plastiques, théùtre salle de 350 places. Certains utilisateurs pensent tout de mĂȘme que l’édifice est fonctionnellement ratĂ© et techniquement prĂ©caire mais les Ɠuvres les plus radicales ont toujours suscitĂ© les critiques les plus sĂ©vĂšres et on connaĂźt chez Fuksas son sens dĂ©veloppĂ© pour la provocation La premiĂšre chose que doit faire un architecte c’est de ne pas lire le programme. Sinon il ne gagne pas le concours ». fig. n°17 fig. n°18 Figure 17 Massimiliano Fuksas maison des Arts, esplanade des Antilles, Pessac, 1995. © Marc Saboya. Figure 18 Franck HammoutĂšne institut europĂ©en de chimie et de biologie, Pessac, 2003. © Marc Saboya. 31 - Claude Bouey a travaillĂ© Ă  la construction de la facultĂ© de droit et des sciences Ă©conomiques et ... 32 - Nicolas Ragueneau, entretien du 28 juin 2002. 33 Voir RAGOT, Gilles, MONTHIERS, Vincent, JACQUES, Michel dir.. Guide d’architecture. Bordeaux et s ... 33Pas de provocation ni de caprice de star chez Nicolas Ragueneau et Antoine Roux qui interviennent surtout sur le domaine universitaire de Bordeaux II, mais un grand professionnalisme hĂ©ritĂ© de leur passage prĂšs de dix ans pour Ragueneau dans l’agence de Claude Bouey. Collaborateur de Pierre Mathieu depuis 1953 et son associĂ© depuis 1960 aux cĂŽtĂ©s de Bersagol, Tagini et SĂ©rieis, Bouey avait hĂ©ritĂ© du secteur hospitalier lors de l’éclatement de l’atelier31. DiplĂŽmĂ© en 1982, N. Ragueneau apporte une approche technique appuyĂ©e – en particulier dans le domaine de l’acier – acquise Ă  l’École d’architecture de Tounay Belgique. C. Bouey, A. Roux et N. Ragueneau entreprennent Ă  Bordeaux II d’importants travaux qu’ils souhaitent inscrire dans la continuitĂ© de l’Ɠuvre de Mathieu, des bĂątiments nouveaux mais respectueux d’un plan d’urbanisme cohĂ©rent et d’une architecture de qualitĂ©. Ce parti d’intĂ©gration tranche avec la recherche de la singularitĂ© qui caractĂ©rise le campus de Talence-Pessac. Certes, il est imposĂ© par la superficie rĂ©duite dont dispose le mais il est aussi guidĂ© par une certaine humilitĂ© de la part des architectes et par la conscience d’ĂȘtre les hĂ©ritiers d’un atelier prestigieux. C’est dans cet esprit que s’inscrivent Ragueneau et Roux, continuateurs de l’esprit d’une agence et non d’une Ă©cole, d’oĂč le caractĂšre un peu atypique de leur production plus internationale dans ses choix esthĂ©tiques que la production bordelaise contemporaine. À Bordeaux II, les architectes entendent ainsi rĂ©vĂ©ler le site et non pas le violer, continuer sa construction et non pas la brusquer. Ils bannissent ainsi la diversitĂ© des matĂ©riaux et des couleurs mais ne refusent pas la quĂȘte d’une image identificatrice et s’intĂšgrent ainsi dans la tendance monumentale que nous traitons ici. Une modernitĂ© dans une forme de continuitĂ© » dit N. Ragueneau pour dĂ©finir le travail de l’équipe Ă  Bordeaux II32. L’extension de la bibliothĂšque universitaire le confirme. Au bĂątiment brutaliste de Mathieu, Claude Bouey et ses deux associĂ©s greffent une rotonde qui prolonge, Ă  chaque niveau, les plateaux existants, fonctionne en continuitĂ© directe avec la bibliothĂšque et s’inscrit par sa forme dans la logique volumĂ©trique du modernisme33. La touche contemporaine est dans le revĂȘtement en tĂŽle perforĂ©e d’aluminium laquĂ© habillant le cylindre. 34fig. n°19 Figure 19 C. Bouey, N. Ragueneau, A. Roux centre de pharmacie, CHU-Pellegrin, Bordeaux, 1992 et 2002. © Marc Saboya. 34 Brochet, Lajus, Pueyo, 2002. Les Ɠuvres photographiĂ©es sont des sculptures de Canova, le Bernin, Th ... 35En 1992, la construction du centre de pharmacie, complĂ©tĂ© en 2002, reprend la disposition en peigne du plan de Mathieu en prolongeant deux ailes de la composition d’origine et en doublant la grande barre. À l’est, le centre est longĂ© par une galerie couverte d’une verriĂšre incrustĂ©e de photographies originales de Ferrante Ferranti34. À l’ouest, le bĂątiment se prĂ©sente sous la forme de deux hautes et longues barres dessinant un plan en L. L’angle est marquĂ© par un mur-rideau de verre en segment de cercle Ă  l’endroit oĂč s’interrompt la peau mĂ©tallique qui, avec les hublots, les coursives, l’immense pare-soleil en guise de corniche, le jeu sur la variation des matĂ©riaux et le passage Ă  une texture plus lisse assure, selon N. Ragueneau, une cohabitation sereine » avec l’architecture de Mathieu. En revanche, l’École supĂ©rieure de biotechnologie des molĂ©cules Ragueneau et Roux, 2000 situĂ©e aux confins du campus et sur une hauteur, donc dĂ©centrĂ©e par rapport au est traitĂ©e dans une logique d’image forte semblable aux rĂ©alisations de Bordeaux I et III mais conforme Ă  la demande du directeur fondateur de l’école, le professeur Claude Cassagne. La grande sphĂšre de l’amphithéùtre en mĂ©tal bleu est un signal dans le domaine universitaire et traduit aussi une certaine autonomie de l’institution au sein du campus. 36fig. n°20 Figure 20 N. Ragueneau, A. Roux Ă©cole supĂ©rieure de biotechnologie des molĂ©cules, CHU-Pellegrin, Bordeaux, 2000. © Marc Saboya. Haut de page Notes 1 - Cet article est, pour l’essentiel, extrait de l’ouvrage de COUSTET, Robert et SABOYA, Marc. Bordeaux, la conquĂȘte de la modernitĂ© Architecture et urbanisme Ă  Bordeaux et dans l’agglomĂ©ration de 1920 Ă  2003. Bordeaux Mollat, 2005. 2 - Les 4/5e de la superficie du campus sont rĂ©servĂ©s aux espaces verts et terrains de sport. Dans ses premiers projets, Sainsaulieu prĂ©voyait une installation sportive pour chaque facultĂ©. La rĂ©partition adoptĂ©e permet une meilleure distribution du domaine. 3 - Les ateliers lourds » usinage, fonderie, etc. et la chaufferie sont communs aux deux Ă©tablissements. 4 - Évolution humaine des origines Ă  nos jours, 1968-69. 5 - La cour en U des lettres affrontait ainsi l’espace ouvert du parvis de droit. Depuis la construction des deux bĂątiments de Brochet, Lajus et Pueyo, l’esplanade de droit adopte dĂ©sormais un plan en U tandis que la construction du bĂątiment d’accueil des Ă©tudiants ferme la cour des lettres. 6 - Pour les diffĂ©rents plans masse, voir fonds Daurel, 3 U 9-14. Ces patios ont Ă©tĂ©, par la suite, investis par des bĂątiments annexes. Les parois vitrĂ©es des amphithéùtres ont Ă©tĂ© murĂ©es et le parti architectural adoptĂ© par P. Mathieu jouant sur la transparence et l’alternance patio/architecture est profondĂ©ment dĂ©naturĂ© par ces ajouts. 7 - JULLIAN, RenĂ©. Histoire de l’architecture moderne en France, de 1889 Ă  nos jours. Paris Philippe Sers, 1984, p. 270. 8 - J. SĂ©rieis fait l’unanimitĂ© et S. Botarelli est apprĂ©ciĂ©. En revanche, la majoritĂ© des architectes rencontrĂ©s s’accordent Ă  reconnaĂźtre le peu de tact dont fait preuve Y. Salier, bon patron dans son agence mais pĂ©dagogue contestĂ© Ă  l’École. Ceux qui, tel Alain Charrier, apprĂ©cient ses qualitĂ©s d’enseignant admettent avoir surtout appris en travaillant dans l’agence de MĂ©rignac. 9 - Entretien avec Piou Lacoste, 11 mai 2003. 10 - Selon Billa, les 2/3 des effectifs quittent l’École Ă  la rentrĂ©e 1969-1970 pour aller Ă  Paris 6, Toulouse, Nantes et Grenoble entretien du 6 octobre 2003. 11 - C. Laroche, entretien du 16 juillet 2003. 12 - L’ouvrage de Bernard Rudofsky, Architecture without architects, 1964, connaissait alors un grand succĂšs auprĂšs des architectes dĂ©sireux de trouver une alternative aux principes acadĂ©miques et aux positions doctrinaires du Mouvement moderne. Piou Lacoste, entretien du 11 mai 2003. 13 - Entretien du 3 juillet 2002. 14 - Ce diplĂŽme, soutenu dans la nouvelle Ă©cole, sous la pyramide, est certainement le premier diplĂŽme collectif prĂ©sentĂ© Ă  Bordeaux. Le directeur-administrateur de l’école refusa d’ailleurs d’assister Ă  la soutenance qui eut lieu devant un jury composĂ© de P. Lajus, P. Anus, et Charbonneau. 15 - Entretien avec Ch. Maudet, 21 octobre 2004. 16 - Les modifications intĂ©rieures engagĂ©es en 1996 par Christian Bardin, Christophe Bouriette, Isabelle Mathieu, Aline Rodrigues et Laurent Vilette ont redonnĂ© Ă  la pyramide ses qualitĂ©s de lieu de convivialitĂ© voir 52-53, juin-juillet 1994. 17 - RAGOT, Gilles, MONTHIERS, Vincent, JACQUES, Michel dir.. Guide d’architecture. Bordeaux et son agglomĂ©ration, 1945-1995. Bordeaux Arc en rĂȘve-Centre d'architecture, 1996, p. 203. 18 - ALVARO, Johann. L’enseignement de Claude Ferret Ă  l’école d’architecture de Bordeaux un enseignement de maĂźtre d’atelier, 1942-1977. MĂ©moire de 2e cycle, École d’architecture de Bordeaux, 2000-2001. L’interview de Pierre Lajus citĂ©e dans ce travail date du 15 mai 2001. Serge Botarelli Claude Ferret est pour moi ce que le cinĂ©ma muet est pour le cinĂ©ma parlant » et Brigitte Gonfreville Ferret m’a tout appris. Il m’adorait » entretien du 5 juillet 2002. 19 - RAGOT, Gilles, MONTHIERS, Vincent, JACQUES, Michel dir.. Guide d’architecture. Bordeaux et son agglomĂ©ration, 1945-1995. Bordeaux Arc en rĂȘve-Centre d'architecture, 1996, p. 124. 20 - Dans le plan masse directeur d’octobre 1969, un second tripode est prĂ©vu Ă  l’extrĂ©mitĂ© ouest du domaine fonds Daurel, 1 U 6 105. Plan reproduit dans SAVÈS, VĂ©ronique. Les deux domaines universitaires de Bordeaux. Histoire de l’art contemporain, UniversitĂ© Michel de Montaigne-Bordeaux III, 1992, t. 2, pl. 134. Il ne sera pas construit. 21 - SABOYA, Marc. Anamorphose urbaine ». Le Festin, n°46, 2003, p. 114. Jean SĂ©rieis 1920-1981 a une part importante dans la construction du tripode. ÉlĂšve de Lecomte Paris et de Ferret Bordeaux, il est logiste et diplĂŽmĂ© en 1952. Il rĂ©alise le tripode, les Ă©coles de sages-femmes, d’infirmiĂšres, le centre de transfusion sanguine. 22 - n°113-114, avril-mai, 1964, citĂ© par LUCAN, Jacques. Architecture en France ». Le Moniteur, Paris, 2001, p. 97. 23 - Voir le trĂšs intĂ©ressant article DESMOULINS, Christine. Plan UniversitĂ© 2000. La dĂ©centralisation Ă  l’Ɠuvre ». Architecture d’intĂ©rieur, Créé, n° 273, 1996, p. 32-42. 24 - Projet en association avec Jacques Robert. La restructuration sera abandonnĂ©e par la suite archives des architectes. 25 - Le de K. Louilot et P. Goutti comportait une discrĂšte mise en lumiĂšre par l’installation de fibres optiques qui, plus tard, ont grillĂ© et n’ont pas Ă©tĂ© remplacĂ©es. Le projet de J. de Giacinto a Ă©tĂ© choisi aprĂšs concours car le nouveau directeur de l’École, Jean-Marc Cailleau entendait renouer avec cette procĂ©dure. Les peupliers de Giacinto reprennent la haie de peupliers plantĂ©e parallĂšlement Ă  la façade du bĂątiment CLEMENCEAU, Coralie. MatĂ©riaux composites et lumiĂšres l’industriel poĂ©tique dans l’Ɠuvre de l’architecte bordelais Jean de Giacinto. Histoire de l’art contemporain, universitĂ© Michel de Montaigne-Bordeaux III, 2003, p. 83-86. 26 - Construit avec Joessel. 27 - Les citations sont extraites d’un entretien avec E. Lajus 10 juillet 2002 qui revendique cette inscription dans le minimalisme reconnue depuis par de nombreux ouvrages d’histoire de l’architecture contemporaine voir JAQUARD et GODDEFROY. Young French Architects. BirkhĂ€user, 1999. 28 - Entretien du 5 juillet 2002. Brigitte Gonfreville est diplĂŽmĂ©e en 1969. 29 - Luc ArsĂšne-Henry, citĂ© par RAGOT, Gilles, MONTHIERS, Vincent, JACQUES, Michel dir.. Guide d’architecture. Bordeaux et son agglomĂ©ration, 1945-1995. Bordeaux Arc en rĂȘve-Centre d'architecture, 1996, p. 197. L’ l’Ɠuvre de Luc ArsĂšne-Henry et Alain Triaud. 30 - COSTEDOAT, D. De modernitĂ© et d’ailleurs ». Le Festin, n°46, 2003, p. 98-99. 31 - Claude Bouey a travaillĂ© Ă  la construction de la facultĂ© de droit et des sciences Ă©conomiques et de l’ Il a rĂ©alisĂ© le Centre d’études de gĂ©ographie tropicale et l’extension de l’Institut d’Ɠnologie. 32 - Nicolas Ragueneau, entretien du 28 juin 2002. 33 Voir RAGOT, Gilles, MONTHIERS, Vincent, JACQUES, Michel dir.. Guide d’architecture. Bordeaux et son agglomĂ©ration, 1945-1995. Bordeaux Arc en rĂȘve-Centre d'architecture, 1996, p. 127. 34 Brochet, Lajus, Pueyo, 2002. Les Ɠuvres photographiĂ©es sont des sculptures de Canova, le Bernin, Thorwaldsen, Maderno, Puget, etc. Haut de page Table des illustrations Titre Figure 1 LĂ©gende DĂ©tail du plan de masse du campus, Louis Sainsaulieu, 1963 Ă  gauche, face Ă  face, les facultĂ©s de droit et de lettres. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 256k Titre Figure 2 LĂ©gende Louis Sainsaulieu et Pierre Mathieu facultĂ© de droit et de sciences Ă©conomiques, Pessac, 1965-1967. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 180k Titre Figure 3 LĂ©gende Pierre Mathieu, Claude Bouey, Paul Daurel Aula Magna, facultĂ© de droit et de sciences Ă©conomiques, Pessac, 1965-1967. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 204k Titre Figure 4 LĂ©gende Pierre Mathieu, Paul Daurel, Tagini facultĂ© des lettres, façade sud, Pessac, 1968. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 220k Titre Figure 5 LĂ©gende Pierre Mathieu, Paul Daurel, Tagini facultĂ© des lettres, amphi 700, Pessac, 1968. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 248k Titre Figure 6 LĂ©gende Louis Sainsaulieu, Daurel bibliothĂšque Droit-Lettres, Pessac, 1968. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 244k Titre Figure 7 LĂ©gende Claude Ferret pyramide et amphithéùtre, École d’architecture, Talence, 1970-1973. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 164k Titre Figure 8 LĂ©gende SĂ©rieis, Mathieu, GuĂ©rin CHU-Pellegrin, Bordeaux, 1973. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 200k Titre Figure 9 LĂ©gende Daurel, Conte, PrĂ©vost bibliothĂšque de la facultĂ© de mĂ©decine et de pharmacie, CHU-Pellegrin, Bordeaux, 1971-1974. Extension la rotonde 1993, Bouey, Ragueneau, Roux. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 224k Titre Figure 10 LĂ©gende SĂ©rieis, Mathieu et GuĂ©rin institut de formation des carriĂšres de la santĂ©, en marge du CHU, 1973. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 188k Titre Figure 11 LĂ©gende Alain Loisier, Jean de Giacinto rĂ©sidence Campus », Talence, 1991. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 200k Titre Figure 12 LĂ©gende Alain Loisier, Jean de Giacinto rĂ©sidence Claude-Ferret, Talence, 1996. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 220k Titre Figure 13 LĂ©gende Olivier Brochet, Emmanuel Lajus, Christine Pueyo institut de chimie de la matiĂšre condensĂ©e, CNRS, Talence, 1995. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 192k Titre Figure 14 LĂ©gende Olivier Brochet, Emmanuel Lajus, Christine Pueyo extension de la facultĂ© de droit, Pessac, 1997. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 176k Titre Figure 15 LĂ©gende Brigitte Gonfreville-Dumon, Luc ArsĂšne-Henry Jr., Alain Triaud maison de l’archĂ©ologie, Esplanade des Antilles, Pessac, 1992. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 252k Titre Figure 16 LĂ©gende Luc ArsĂšne-Henry Jr, Alain Triaud ENSERB, Talence, 1995. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 236k Titre Figure 17 LĂ©gende Massimiliano Fuksas maison des Arts, esplanade des Antilles, Pessac, 1995. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 228k Titre Figure 18 LĂ©gende Franck HammoutĂšne institut europĂ©en de chimie et de biologie, Pessac, 2003. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 164k Titre Figure 19 LĂ©gende C. Bouey, N. Ragueneau, A. Roux centre de pharmacie, CHU-Pellegrin, Bordeaux, 1992 et 2002. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 216k Titre Figure 20 LĂ©gende N. Ragueneau, A. Roux Ă©cole supĂ©rieure de biotechnologie des molĂ©cules, CHU-Pellegrin, Bordeaux, 2000. CrĂ©dits © Marc Saboya. URL Fichier image/jpeg, 171k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Marc Saboya, Le campus et le de Bordeaux 1959-2005 », In Situ [En ligne], 17 2011, mis en ligne le 06 avril 2012, consultĂ© le 28 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page

partie d un batiment avancant dans le vide